Sputnik France

Sputnik France

Les émissions de Sputnik France en version audio

Sputnik France

Analyses, interviews, débats : retrouvez les émissions de Sputnik France en version audio.

En cours de lecture

[LE DÉSORDRE MONDIAL] Les Libanais «soupçonnent Macron de vouloir sauver leur classe politique»

Après les deux déplacements d’Emmanuel Macron au Liban, comment le peuple libanais voit-il ces interventions dans sa politique intérieure, qui font suite à l’explosion qui a dévasté Beyrouth le 4 août dernier? Fadi Assaf, ancien conseiller du Président du Liban, dévoile la réalité du terrain pour le Désordre mondial.

En cours de lecture

[LE DÉSORDRE MONDIAL] Présidentielles US: une campagne marquée par «l’invective, l’insulte»

La Présidentielle américaine qui oppose le Démocrate Joe Biden au Président Républicain Donald Trump est loin d’avoir révélé toutes ses surprises. Avocat et auteur de plusieurs livres sur les États-Unis, Olivier Piton estime au micro de Rachel Marsden que dans cette campagne qui se joue sur la personnalité des candidats, tout peut encore arriver.

En cours de lecture

[LE DÉSORDRE MONDIAL] Biélorussie, affaire Navalny… bras de fer entre l’Occident et la Russie

L’empoisonnement l’opposant russe Alexeï Navalny et le mouvement de contestation en Biélorussie à la suite de la réélection controversée du Président Alexandre Loukachenko servent de prétexte à certains pour s’en prendre à la Russie. Mais est-ce justifié? Décryptage de Sébastien Cochard, ancien diplomate, au micro de Rachel Marsden.

En cours de lecture

[LE DÉSORDRE MONDIAL] Heurts entre antifas et pro-Trump, «des agents provocateurs?»

Tandis que Donald Trump et Joe Biden s’affrontent dans les urnes pour la Présidentielle américaine, les extrémistes des deux camps s’affrontent dans la rue. Confrontation spontanée ou provoquée? Marc Ruskin, ancien agent spécial du FBI, lève le voile sur de possibles manipulations des violentes manifestations pour le Désordre mondial.

En cours de lecture

[DÉSALLIANCES] Pour l’Iran, la France n’est plus « un intermédiaire honnête »

Ils sont ulcérés. Ce vendredi 21 août, les États-Unis s’insurgent contre l’avis des Européens sur la prolongation de l’embargo sur les ventes d’armes à l’Iran. En effet, une semaine après s’être abstenue lors du vote du Conseil de sécurité de l’ONU pour proroger cet embargo, la France et ses partenaires ont désapprouvé la réclamation américaine (snapback) visant à rétablir des sanctions internationales contre l’Iran. Le Secrétaire d’État Mike Pompeo enrage et accuse ses alliés de «s’aligner sur les ayatollahs».

Quel rôle joue la France envers l’Iran? Cherche-t-elle à s’émanciper de la politique américaine, agressive à l’égard de ce pays du Moyen-Orient?

Ardavan Amir-Aslani, avocat d’affaires franco-iranien, cofondateur du cabinet Cohen Amir-Aslani et auteur d'ouvrages traitant de géopolitique au Moyen-Orient, dénonce, dans ce nouveau Désalliances, l’alignement de la France sur les États-Unis dans les dossiers iraniens. Emmanuel Macron avait en effet fini par adopter le discours de Donald Trump sur le nucléaire iranien signé en 2015. Aujourd’hui, Paris fait une nouvelle fois le même constat que Washington concernant la vente d’armes à l’Iran. Selon le Quai d’Orsay, la sécurité et la stabilité régionale ne manqueront pas d’être impactées si Téhéran parvient à acheter de nouvelles armes.

Et ce n’est pas l’abstention européenne au vote pour la résolution américaine de prolonger l’embargo sur les ventes d’armes à l’Iran lors du Conseil de sécurité de l’ONU du vendredi 14 août qui pousse Ardavan Amir-Aslani à changer son analyse.
Au contraire, l’avocat franco-iranien, qui a été l’intermédiaire de nombreuses entreprises françaises en Iran entre 2015 et 2018, fait observer que la France a préféré s’abstenir au lieu de voter contre le projet américain. Celui-ci va pourtant à l’encontre des initiatives diplomatiques françaises puisque l’Iran a promis de sortir de l’accord sur le nucléaire si l’embargo était prolongé après le 18 octobre prochain. Or, même si l’abstention retoquait la résolution américaine, la France ne s’est donc pas opposée aux États-Unis comme l’ont fait la Chine et la Russie.
Cette position «d’intermédiaire honnête» pour l’Iran, «de troisième voie» sur le plan international dans les relations avec Téhéran, semble impossible à tenir pour Paris, selon Ardavan Amir-Aslani. L’agressivité américaine, notamment illustrée par l’extraterritorialité de ses lois, apparaît trop oppressante devant la faiblesse européenne.

Et pour l’invité de Sputnik, cette approche alternative ne tiendra pas non plus au Liban. En effet, Paris refuse de désigner le Hezbollah, une des premières forces politiques au pays du Cèdre et allié à l’Iran, comme une organisation terroriste. Mais jusqu’à quand? Les pressions américaines et israéliennes ont d’ores et déjà fait infléchir les partenaires britanniques et allemands qui ont dénoncé le mouvement chiite libanais.